30 janvier 2022

Aujourd'hui, je découvre la classe flexible, dans laquelle l'enseignant applique la méthode Freinet. Cette pédagogie place les élèves comme acteurs de leurs apprentissages. Ainsi, ils travaillent à leur rythme, en autonomie. 

Peut-être un peu trop à mon goût...

Voici le déroulé de la journée (j'ai en charge une classe de 12 élèves: 6 CP et 6 CE1. L'effectif est mince car je suis en REP+, donc il y a dédoublement):

Durant le premier quart d'heure les élèves de CE1 lisent, pendant que les CP dessinent. 

Le quart d'heure suivant, les CE1 se mettent en binôme avec les CP et les font lire. Ces derniers ont un cahier dans lequel se trouvent les textes inventés par les enfants eux-mêmes. Je soupçonne certains élèves de ne pas réellement lire. Il me semble que certains connaissent les textes par cœur...

Ensuite, les élèves vont réaliser un travail d'écriture. Les CE1 écrivent un texte dans un cahier à gros carreaux, pendant que les CP viennent à  tour de rôle me dicter une phrase que je rédige dans un cahier de dessin (donc sans lignes). Ils doivent recopier la phrase sans erreurs. 

Les CE1 peuvent demander de l'aide s'ils ne savent pas orthographier un mot, ce qui la plupart du temps est vrai pour l'ensemble du texte. 

Ensuite, les élèves vont taper leur production sur l'ordinateur. 

Pendant ce temps, je suis assise au bureau et j'attends que les élèves viennent me voir, en file indienne. 

Une fois ce travail achevé, ils enchainent avec les fiches de maths. Ils doivent faire deux fiches par jour. Ils travaillent en autonomie. Dans la réalité, les élèves comprennent rarement la consigne, ils viennent donc, là aussi, en file indienne. 

Alors certes, l'enseignement n'est pas dispensé de manière unilatérale à toute la classe (principe allant à l'encontre de la méthode Freinet) mais il est dispensé de manière unilatérale au compte goutte! En pendant ce temps, les élèves font la queue...

Et moi, je ressens un profond ennui car ce n'est pas du tout intéressant...